L’anxiété c’est une émotion, c’est une branche de l’émotion de la peur.
La peur est donc une émotion naturelle qui permet de préserver sa sécurité. Lorsque vous ressentez de la peur c’est qu’il y a danger ! Du coup, votre cerveau "reptilien" va vous envoyer un message pour soit fuir, soit attaquer, soit vous figer.
Cette réaction de protection est tout à fait appropriée face à un danger réel. Par exemple : face à un agresseur devant vous, ou face à un animal sauvage. Dans ce cas, le danger (réel) est perçu par l'un (ou plusieurs) de vos 5 sens : "je vois un agresseur en face de moi" ; "j'entends un lion dans mon dos" ; "je sens la fumée d'un incendie" etc. Face à cette information, votre cerveau va vous envoyer le message de : soit fuir, soit attaquer, soit vous figer (faire le/la mort.e).
Dans le cas de l’anxiété, le danger ne se trouve pas en face de vous, c'est votre mental qui va : soit vous replonger dans des ruminations passées ; soit vous projeter dans des scénarios futurs. Par exemple : "je repense à une conversation où je me suis sentie nulle" ; "j'imagine que je vais rater mon entretien de la semaine prochaine" ; "j'ai peur que mon vol de demain se passe mal" etc. Dans ces situations le danger est "imaginé", c'est à dire que si vous revenez dans le présent, il n’y a pas de danger réel (en face de vous) pour votre vie.
Mais face à ces informations angoissantes, votre cerveau va vous envoyer des messages d'alerte, comme : des tensions physiques, une respiration bloquée, une difficulté à se détendre, un battement cardiaque fort, rapide ou irrégulier, des problèmes de sommeil, de l'hypervigilance, des maux de tête etc...
Le cerveau ne faisant pas la différence entre le réel et l'imaginaire, il va produire les mêmes hormones de peur. Du coup, face à un danger réel ou imaginé, vous allez ressentir l'émotion de peur.

Qu’est-ce qui déclenche ce processus anxieux à la base ?
Cela peut venir de fortes peurs passées, d’expériences douloureuses, d’un traumatisme d’enfance.
Quand je parle de traumatisme, cela peut être quelque chose que vous avez vécu enfant et qui vous a traumatisé. Et ce, même si maintenant, à l’âge adulte, l’évènement peut vous paraître « banal ».
Par exemple, si vous avez mal vécu l’arrivée de votre petit frère ou votre petite sœur et que vous avez craint que l’on vous rejette. Si un de vos parents vous a laissé seul.e pendant un moment et que vous avez eu peur qu’il ne revienne pas. Si vous avez eu l’impression qu’un de vos parents vous abandonne...
Aussi, certains contextes peuvent avoir laissé des traces traumatiques, comme par exemple : une violence verbale répétée, une famille dysfonctionnelle (père absent, mère très stricte), maltraitance émotionnelle (ex : variations d’humeur d’un parent), sensation d’insécurité répétée (physique et/ou émotionnelle), de trop lourdes responsabilités trop jeune, un environnement familial angoissant, un parent souffrant d’addictions, menace d'agression physique ou sexuelle, être témoin de violence envers autrui, être victime de négligence prolongée durant l'enfance (notamment le manque d’attention/d’amour)...
Lorsqu’un évènement traumatisant se produit votre inconscient l’enregistre comme un danger. Puis, dès qu’une situation lui paraît similaire, il déclenche tout de suite les alertes de danger (ce qui déclenche l’anxiété). Par exemple, si vous avez grandi avec un père violent, à l’âge adulte vous pouvez réagir immédiatement dès qu’un homme élève la voix ou se met en colère.

Comment se manifeste l’anxiété en vous ?
L’anxiété peut se manifester au travers : d’inquiétude excessive, de peurs irrationnelles, de sensation de panique, de difficulté à se détendre, de tensions musculaires (tétanie, douleurs, crispations, constipation), de battements cardiaques rapides, forts ou irréguliers, de tremblements, d’essoufflement (respiration bloquée et apnées), de maux de tête, de problèmes digestifs, de problèmes de sommeil (du mal à s’endormir, réveils nocturnes, insomnies), d’évitement, de procrastination, d’hypervigilance, d’excès de préparation, de comportements de contrôle, de pensées négatives récurrentes/angoissantes, de difficultés à se concentrer, de problèmes de mémoire, d’isolement social, de troubles obsessionnels compulsifs, de troubles inflammatoires, de pensées dévalorisantes (l’impression de ne pas être à la hauteur, d’être submergée, ne pas réussir à prioriser)…
Cette liste n’est pas exhaustive.

Comment apaiser l’anxiété et vivre un quotidien plus serein ? Voici des conseils pour mieux vivre avec l'anxiété :
1) Ne cherchez pas à contrôler ou à vouloir supprimer votre anxiété. L’anxiété est une émotion qui vous traverse, le but étant de comprendre son message, ses déclencheurs. De quoi avez-vous vraiment peur au fond de vous ? Qu’est-ce qui déclenche votre anxiété ? Pourquoi ? A quel moment de votre enfance fait-elle écho ?
Traitez votre anxiété comme une part de vous qui veut vous protéger d’un danger du passé.
2) Ne donnez pas trop d’importance à votre anxiété en la diabolisant (par exemple : en tombant dans le « avoir peur d’avoir peur »). Privilégiez plutôt l’écoute de votre corps, et la compréhension de la situation : qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi vos mâchoires se serrent et votre respiration se coupe ? Et surtout observez vos pensées.
3) Utilisez votre respiration pour vous apaiser. Je vous renvoie à cet article : La respiration est très puissante, et compte de nombreux bienfaits !
4) Utilisez l’écriture pour vous libérer. Lorsque vous sentez que les tensions physiques, mentales et émotionnelles pointent le bout de leur nez, prenez une feuille de papier et notez tout ce qu’il y a dans votre tête (même si cela vous paraît ridicule). Vous ferez le tri après, le but étant de vous vider la tête sur l’instant afin de ne plus nourrir votre mental et de tourner en boucle.
5) Prévoir des moments de décompression. En effet, la sérénité c’est comme une plante ça s’entretient. Le fait de vous prévoir dans votre agenda des moments calmes cela va vous permettre d’enregistrer de nouvelles habitudes plus sereines et de (re)programmer votre inconscient. Cultivez la sérénité au quotidien pour intégrer ses sensations en vous.
6) Revenez à votre corps régulièrement pour vous déconnecter de votre mental. Vous pouvez revenir à votre corps soit par une activité physique, créative, artistique etc. Le but étant de vous reconnecter à l’instant présent.

7) Privilégiez la sérénité plutôt que la perfection. Rappelez vous que vous êtes un être humain et donc pas parfait ! Faites des choix qui privilégient votre bien être plutôt que de vouloir tout faire, tout contrôler, tout gérer à la perfection et sacrifier votre repos par exemple.
8) Bougez votre corps pour évacuer les tensions physiques grâce aux mouvements. Faites du sport, de la sophrologie, sautez sur place, dansez, courrez afin d’évacuer les tensions. Et comme vos corps sont tous interconnectés (vos corps : physique, émotionnel, mental, énergétique), lorsque vous évacuez vos tensions physiques vous allégez également tous vos autres corps et donc votre être global. Aussi, vous produisez les hormones responsables du bien être et de la détente grâce aux mouvements.
9) Pensez à faire des exercices de visualisation comme l’exercice d’ancrage. Et ce, pour vous reconnecter à l’instant présent et surtout vous construire une sécurité intérieure solide. Cet exercice et à consommer sans modération 😉
10) Planifiez du RIEN dans votre agenda, pour respirer, alléger votre charge mentale et reposer votre esprit. C’est dans des moments de calme que l’on peut véritablement s’écouter et revenir à soi. L’anxiété est un signe de déconnexion de son corps, de son cœur, de Soi au profit du mental.
11) Prenez le temps de vous observer tout simplement. C’est en vous observant que vous comprendrez votre fonctionnement profond. Le but étant d’apporter un maximum de conscience sur des comportements inconscients afin de pouvoir les libérer, les apaiser et les guérir. On ne peut libérer et guérir que ce dont on a conscience. Comprenez donc, comment fonctionne votre anxiété (les déclencheurs, les manifestations). Et surtout faites vous accompagner si besoin.
12) Créez vous un espace intérieur de sécurité ! Vous pouvez le faire grâce à l’Hypnose, grâce à la méditation, la visualisation etc. D’ailleurs aller rencontrer votre enfant intérieur vous aidera grandement dans la construction de votre sécurité intérieure (je vous invite à lire cet article : Comment guérir les blessures émotionnelles de l’enfance ?).
Avoir un bel espace de sécurité intérieur vous permettra de ne plus vous sentir emporter au large par votre anxiété, vous serez ancré à votre port. C’est le fait de ne pas avoir cet espace qui favorise l’anxiété. L’enfant intérieur est la partie de vous qui renferme vos émotions (et donc l’anxiété).
13) Libérez vous au travers des mots et de la parole. Vous pouvez vous confier à votre entourage, ou parler dans le cadre d’une thérapie ou bien vous parler à vous-même. Sachez que les mots ont un réel pouvoir et sont libérateurs. Chaque mot porte une énergie qui lui est propre et lorsque vous mettez des mots sur vos maux, cela les allège considérablement. En parlant vous extériorisez vos ressentis.
Si vous sentez que vous avez des difficultés récurrentes pour apaiser votre anxiété au quotidien et que cela vous pose problème, n'hésitez pas à vous faire accompagner. C'est plus facile de mettre en lumière et de dénouer les difficultés qui vous bloquent grâce à un regard et une aide extérieurs. En tant que sophrologue et hypnothérapeute sur La Rochelle, je peux vous aider à vous (re)connecter à votre sérénité intérieure, n'hésitez pas à me contacter, je serai ravie de vous aider.
Pour aller plus loin, je vous invite à :
- Vous procurer mon guide pratique "Apaisez votre cœur, votre corps et votre esprit en 21 jours", pour en savoir plus cliquez ici
- Visionner cette vidéo qui reprend les idées de cet article : "comment mieux vivre avec son anxiété : 13 conseils"
- Ecouter cet audio pour vous aider à vous ancrer au quotidien
- Regarder cette vidéo qui présente le Pack Hypnose "au cœur de sa transformation" pour vous permettre d'aller à la rencontre des parts de vous en souffrance et les apaiser, les libérer, les guérir.
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